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En construction... En attendant, l'interview catch-up de Gus
Propos recueillis et mis dans l'ordre par X Bart X
Quelques fois, quand on cherche à avoir l'interview de quelqu'un, tous les moyens sont bons. Nous sommes donc parti avec Gustavo Angel, l'un des ramp-rider français qui tabasse, jusqu'à Anvers et nous avons profité du confort d'une twingo pour discuter un peu.
PRESENTATION
CUP
: Bon, mon gars Gustavo, tu t'appelles comment ?
G
: Bah, Je m'appelle Gustavo Angel-Monsalve et j'ai bientôt 22 ans
. Je suis Colombien et j'habite en France, dans le 19ème arrondissement
de Paris.
CUP
: Et depuis combien de temps tu roules ?
G
: J'ai commencé à 14 ans comme tout le monde avec les patins
traditionnels, j'ai fait du saut et je me suis converti à la rampe.
Donc en tout ça fait 7 ou 8 ans que je ride.
HIGH JUMP
CUP
: Parlons un peu du passé, qu'est ce qui te faisait kiffer dans
le high-jump ?
G
: Tout simplement la sensation de voler. Certains kiffent la course, moi
s'était le high-jump, et j'ai changé, maintenant je kiffe
la rampe.
CUP
: Mais pourquoi tu as changé ?
G
: Je commençais à en avoir marre du saut, c'était
toujours la même chose. Il faut passer la barre, et au bout d'un
moment tu stagnes, tu te fais un peu mal . Puis j'ai commencé la
rampe car j'ai été entraîné par des copains
qui me l'on fait découvrir.
CUP
: Ca t'as servi les techniques de saut ?
G
: Oui, je savais déjà tourné, faire les flips tout
ça. Donc quand je suis arrivé en big, je me sentais bien
et je me lançais un peu n'importe comment et j'ai donc progressé
rapidement.
CUP
: Bon une dernière question sur cette période High-jump,
est-ce que tu traînes encore au 340 ?
G
: En fait le club 340 m'a beaucoup donné , c'est là que j'ai
appris à jumper. J'ai voyagé grâce à eux et
donc, même aujourd'hui, je passe dire bonjour aux copains.
LA RAMPE
CUP
: En ce qui concerne tes débuts en rampe, tu es arrivé avec
pas mal de gonz' du 340 et vous étiez tous autour de Taïg (qui
lui aussi était au 340 ), tu penses
quoi de cette époque ?
G
: Au début c'était cool, on était toute une bande
de copains. Mais maintenant tout le monde c'est dispersé et Taïg
est tout le temps en voyage. Donc je ride avec d'autres potes et je me
motive avec Zola, Fabrice et d'autres les parisiens. Mais c'est vrai que
Taïg qui m'a entraîné à faire de la rampe.
CUP
: Mais quand tu as commencé la rampe, tu étais en quad ?
G
: Non, j'ai tout de suite commencé par le In-line, suite au premier
Bercy où j'ai participé en saut, ca m'a donné envie
en voyant l'épreuve de rampe.
CUP
: Et donc qui est ton rider préféré ?
G
: Matt Salerno pour son style et Khris Taig pour la technique. Et en street,
je dirais Dustin Latimer pour le style et Aaron Feinberg pour la créativité.
CUP
: Tiens justement si je te parle de street ?
G
: Je trouve que c'est un peu lourd, mais j'aime bien en faire comme ça
pour m'amuser. Et puis ça me permet de calculer un peu mieux les
courbes et de sentir à nouveau une sensation de high jump, mais
sans se faire mal.
LES SPONSORS
CUP
: Abordons le sujet sponsors.
G
: J'ai commencé à rider pour Rollerblade pendant 1 an, et
là j'ai choisi de rouler avec USD car les patins me plaisent esthétiquement
et techniquement, et je vais peut-être rouler pour cette compagnie.
CUP
: Si tu devais avoir un pro-modèle, ca serait un promodèle
de quoi ?
G
: J'en sais rien, de toute manière c'est pas ce qui m'intéresse.
Moi je veux juste rouler , voyager grâce aux marques et vivre du
roller.
CUP
: En ce qui concerne les magasins, on peut dire que tu as fait le tour
de Paris.
G
: En fait j'ai fais le tour mais maintenant j'ai choisi, celui qui me plaît
le plus , c'est roller station.
CUP
: Pour clore le sujet, tu peux nous dire un mot sur tes embrouilles avec
triangle ?
G
: Ouais, à fond. Je veux dire que ni moi, ni Zola ne ridons pour
triangle. Je me suis retrouvé dans les magasines sans que ce soit
convenu. Ca arrive, il y a des marque qui veulent profiter de toi, et voilà.
LA SCENE PARISIENNE
CUP
: Comme tu habites à Paris, on va parler un peu de la scène
parisienne. Tu pense quoi de l'ambiance ?
G
: C'est dommage qu'on ne soit pas tous réuni, il y a trop de groupes
et tout le monde se critique et s'en fout plein la gueule. Alors maintenant,
je skate juste avec un groupe de cinq copains et les autres que je connais
comme ça.
CUP
: Ca te fais quoi qu'il n'y ai plus moyen de faire de la big sur Paris
?
G
: Ca me soule vraiment . Ca faisait deux semaines que je n'avais pas ridé
et on a été obligé d'aller juqu'à Anvers. Mais
c'était cool. Donc tu vois ce qu'il me reste à faire c'est
bouger.
CUP
: Bouger, mais où et comment ?
G
: Mon kif serait de prendre un mini bus avec des potes et de faire tous
les skates parc européens comme Annecy.
CUP
: C'est meilleure rampe que tu ai skaté ?
G
: Oui, c'est une verticale Technique de 12 mètre de large . Trop
Mortelle. Sinon j'aime bien Anderlecht, parce que l'ambiance est vraiment
trop cool, les locaux sont trop sympas.
CUP
: Justement, à propos de sympathie dans les parc, tu penses quoi
des relations entre les sk8er et le roller ?
G
: Moi, les premiers que j'ai connu, c'est à Paris et je m'en suis
fais un sale image. J'ai eu quelques soucis avec eux, on s'entend vraiment
pas à Paris. Cependant, à Annecy ou Orléans, ils sont
trop cool, tous le monde s'amuse et se respecte,
CUP
: Et t'as jamais essayer de faire du skate ou d'autre sport à part
le roller ?
G
: non !
CUP
: Et ton expérience snowboard ?
G
: Ouais, génial. J'ai fais un peu de jump tout ca, et je me suis
pris une bonne gamelle sur les dents en pipe.
LA COLOMBIE
CUP
: Parlons de la Colombie. Tu es né là-bas ?
G
: Ouais, et j'ai vécu là-bas jusqu'à l'âge de
4 ans et puis ma mère m'a emmené vivre en France. Et c'est
cool.
CUP
: T'aime bien vivre ici ?
G
: Je préfère vivre ici plutôt qu'en Colombie. J'y suis
déjà retourné en vacances pour deux mois, mais je
suis resté qu'un mois parce que je me sentais vraiment pas à
l'aise. Je trouve ca dangereux comme pays, c'est très beau mais
tout le monde sait ce qu'il s'y passe et je préfère donc
largement la France.
CUP
: Tu dis ca parce que tu n'aime pas le café ?
G
: A non, je n'en bois pas , mais je sais que le café est très
bon . Il y a aussi d'autre choses qui doivent être bonne pour certaine
personne mais je ne trouve pas ca très bien .
CUP
: Et tu penses avoir quoi comme culture, colombienne ou française
?
G
: J'ai les deux, parce que pour ma mère, quand je suis à
la maison je suis colombien et quand je suis avec les copains, je suis
français. Et puis des fois il y a le caractère colombien
qui ressort un peu, je m'emporte quoi ! Pays chaud, le sang chaud, c'est
tout.
CUP
: Ce n'est donc pas de la légende, tu as bien un réputation
d'un gars impulsif.
G
: Non, je suis sage comme une image, Le problème c'est que je respecte
les gens qui me respecte. Donc s'il n'y a pas de respect, comme j'aime
pas me faire marcher sur les pieds.
CUP
: C'est quoi l'insulte qui te fais partir au quart de tour ? Parce que
quand je t'ai connu, je sait qu'il y en a certaines qui t'énervaient
beaucoup.
G
: Ca c'était quand j'étais plus jeune. Maintenant je m'en
fous, les gens peuvent dire ce qu'ils veulent, moi je ride et ils ne m'en
empêcheront pas.
X-GAMES
CUP
: Et l'expérience X-Games, tu as été aux qualifs,
raconte nous un peu.
G
: Je suis allé pour la première fois aux Etats-Unis, à
Virgina Beach grâce au 340. J'ai réussi à participer
à la finale, malheureusement je n'ai pas été sélectionné
pour les X-games. C'est très dur, car ils notent le style avant
tout, ils s'en foutent de la technique.
Le
deuxième fois je suis allé à Boston, j'ai encore participé
aux finales, mais je n'ai toujours pas été sélectionné
pour les games.
CUP
: Et t'es énervé de ne pas être qualifié où
t'es déjà content de tout ce que tu as fait ?
G
: Quand j'étais dans l'avion , je me suis dis, " gus, ne rêve
pas pour les X-games ". Alors quand je me suis qualifié pour les
finales, j'était vraiment trop content . Et depuis je suis passé
pro dans le circuit ASA et je suis qualifié pour la finale à
Las-Vegas.
CUP
: En parlant des compétitions, Bercy de cette année, c'est
un mauvais souvenir ?
G
: En fait j'avais l'habitude de participer en jump, et cette année
j'ai merdé, j'avais trop le trac , c'est la première fois
que je faisais une grosse compétition en rampe, j'avais le trac
et puis c'est tout.
CUP
: C'est sur , cependant tu as grave déchiré le practice.
G
: ouais, et puis surtout j'ai pu participer, c'est déjà cool.
CUP
: Et maintenant au niveau de la pression, ca se passe comment ?
G
: Avec l'expérience, quand je vais sur un contest ,je me dis qu'il
faut que je me fasse plaisir et c'est tout. Donc, je suis plus tranquille
et ca se passe mieux.
L'AVENIR
CUP
: Bon, un jour, le roller ca va se finir, tu comptes faire quoi après
?
G
: Heureusement ,je suis allé à l'école, j'ai eu des
diplômes. D'ailleurs je tient à dire aux jeunes de ne pas
arrêter l'école, d'avoir un minimum de diplôme parce
que le roller c'est beau mais ca dure pas longtemps. Donc, moi je profite
de ma jeunesse, pour me faire plaisir et après j'essaierais de me
trouver un job comme tout le monde.
CUP
: La question bonus catch-up, Tu pense quoi de l'internet ?
G
: Moi j'entendais parler d'internet, mais j'ai jamais cherche à
savoir comment ca marchait, ce que s'était. Je savais que ce sa
passait sur un ordinateur, mais j'ai vu ce matin, c'est sympa, c'est des
images transmises partout dans le monde, les gens qui veulent le voir ,
le voit quand il le veulent, c'est cool
CUP
: Des dédicaces ?
G
: Dédicaces au malheureux combi de Fabrice, à Zola, ma copine
Véronique et mon chien rocky. Et un bonjour à Eric Forestier,
parce qu'il y a certaines personnes qu'il a beaucoup aidé et eux
l'on remercié en donnant un coup de pied au cul. J'embrasse aussi
à ma mère qui m'a donné ma première paire de
roller. Enfin, tous les riders, rider, faites vous plaisir et faites pas
chier le monde.
Voici donc tout ce que nous avons pu tirer de ce ramp rider qui arrive à fond dans la cour des grands et qui compte bien y faire sa place. En tout cas, c'est ce qu'on espère.